Braquage du casino d’Aix-en-Provence : dix individus mis en examen

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Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 février, les joueurs du casino d’Aix-en-Provence ont bien cru voir leur dernière heure arrivée lorsque quatre individus cagoulés et lourdement armés ont fait irruption dans le casino Le Pasino ! Près d’un mois après ce braquage spectaculaire, 10 individus viennent d’être mis en examen et 7 d’entre eux ont été placés en détention provisoire.

Un braquage d’une violence inouïe

Le braquage du casino Le Pasino d’Aix-en-Provence du 13 février dernier a marqué les mémoires par sa violence. En effet, cette nuit-là quatre individus cagoulés font irruption dans le casino armés de kalachnikovs. Les braqueurs ont d’abord neutralisé le système de sécurité de l’établissement avant d’effectuer des tirs d’intimidation, explosant ainsi la verrière du casino d’Aix-en-Provence, le tout, pour un butin total de 4 000 euros. 700 personnes étaient sur les lieux, mais seulement une quinzaine d’entre elles ont été légèrement blessées alors qu’elles tentaient de s’échapper par les issues de secours. Face aux kalachnikovs et aux cagoules noires, les personnes présentes sur les lieux de l’attaque ont d’abord pensé à un attentat. Il est certain qu’après le tragique attentat du 13 novembre 2015, les 700 victimes ont dû ressentir la peur de leur vie. Une cellule psychologique a d’ailleurs été mise en place suite au braquage.

Déjà 2 braquages en 2011

« Cette piste va pousser la police à arrêter le 7 mars dernier, pas moins de 14 individus. Deux d’entre eux possédaient d’ailleurs des jetons du casino d’Aix-en-Provence volés lors du braquage. »

Le casino d’Aix-en-Provence a malheureusement déjà connu pareille situation à deux reprises lors de l’année 2011. Deux attaques ont ainsi été répertoriées entre le 17 et 18 avril puis dans la nuit du 25 au 26 juin. La première avait été menée par un commando lourdement armé. La somme de 100 000 euros avait ainsi été dérobée en quelques minutes. Néanmoins, aucune victime n’avait été à déplorer. La deuxième attaque, au contraire, avait vu s’affronter les criminels aux forces de l’ordre faisant un blessé parmi les policiers. Là encore, les braqueurs étaient armés de kalachnikovs.

10 personnes mises en examen dans le cadre de l’enquête

Selon nos confrères de Libération, les forces de police ont récemment annoncé l’arrestation de 14 individus dans le cadre de l’enquête. Ces derniers proviendraient des quartiers Nord de Marseille et seraient tous âgés de 18 à 23 ans. Les 14 jeunes seraient, ainsi, issus d’une bande organisée qui aurait déjà commis toute une série de vols à main armée. C’est d’ailleurs ce qui a poussé la brigade de répression du banditisme à faire le lien entre le braquage du casino d’Aix-en-Provence et trois autres vols à main armée commis en novembre dernier contre le Leader Price de Rognac ainsi que de deux bars tabac situés à Marseille.

L’enquête semble donc s’être déroulée sans le moindre accro depuis la nuit du braquage. Le 22 février, soit environ une semaine après le braquage du casino, les forces de l’ordre retrouvent dans un immeuble de la cité des Rosiers - où sont originaires plusieurs des suspects -, la somme de 1 000€ ainsi qu’un canon scié, identifié comme ayant servi lors d’un autre braquage contre un McDonalds. Cette piste va pousser la police à arrêter le 7 mars dernier, pas moins de 14 individus. Deux d’entre eux possédaient d’ailleurs des jetons du casino d’Aix-en-Provence volés lors du braquage. Les forces de l’ordre ont également découvert une autre preuve irréfutable de leur culpabilité. En effet, 6 des 14 malfaiteurs présentaient des traces du système de sécurité Smartwater sur eux. Ce système de sécurité installée sur les portiques des casinos asperge d’une encre invisible et indélébile quiconque passe à proximité. La police indique même avoir identifié certains des membres du braquage sur les caméras de surveillance de l’établissement. Ils sembleraient qu’ils aient fait un repérage des lieux avant le braquage. L’un d’entre eux est même allé jouer dans l’établissement la veille ! Parmi les 14 personnes interpellées, quatre ont finalement été remis en liberté sans être poursuives. Les 10 autres ont été mis en examen et 7 d’entre eux ont été placés en détention provisoire.